Dermatose parasitaire : la gale

Cet article est le premier d’une petite série concernant les principales dermatoses parasitaires chez le chon.


Nous commencerons cette série par la GALE . Il existe plusieurs types de gales mais je ne vous détaillerais que la trixacarus caviae. En effet, elle reste la plus fréquemment rencontrée.

Les gales sont dues à des acariens dont la femelle creuse des galeries dans l’épiderme cutané afin d’y pondre ses œufs.

La gale à Trixacarus caviae est spécifique aux chons. Le parasite vit naturellement sur l’animal mais en nombre restreint d’individus se multipliant à la faveur : d’un manque d’hygiène, d’une surpopulation, d’un stress, d’un changement d’environnement, d’un affaiblissement du système immunitaire, d’une gestation, d’une alimentation non adaptée ou encore d’une hypovitaminose en vitamine C.

L’infestation commence le plus souvent sur le nez et le museau, puis s’étend sur le reste du corps. Le cochon d’Inde se gratte et perd ses poils, des petites croûtes ou une apparence de peau très sèche et rouge apparaît. Si la gale n’est pas prise en charge à temps, le chon se dégrade rapidement, il ne mange plus à cause de la douleur causée par les démangeaisons ce qui entraîne une perte de poids et une stase digestive . Dans certains cas, le cobaye est pris de convulsions tant les démangeaisons sont intolérables. Les lésions de grattages peuvent surinfecter la peau. Cette dermatose peut entraîner la mort de l’animal par septicémie ou insuffisance rénale si non traitée.

Dos d’un cochon d’Inde avec la gale

Le traitement repose sur l’utilisation d’acaricides dont certains sont toxiques voire mortels pour nos chons. Une visite chez le vétérinaire permettra de déterminer à quel type de dermatose vous avez à faire et ainsi d’avoir le traitement adapté.

Personnellement, j’utilise du stronghold chaton ou beaphar cochon d’Inde préventivement.

Des mélanges naturels peuvent s’utiliser sur les petites croûtes non infecté afin de soulager les grattages tels qu’un mélange huile d’olive- miel ou encore un mélange huile essentielle de lavande-vaseline.

Cette affection est très contagieuse et directe entre cobayes. Les jeunes sujets y sont particulièrement exposés.

Chez l’Homme, les sarcoptes des cobayes ne survivent pas sur la peau et meurent rapidement. Ils peuvent néanmoins être à l’origine d’un prurit fugace accompagné de lésions de grattage parfois surinfectées. Les personnes immunodéprimées, âgées ou les jeunes enfants sont plus sensibles aux parasites.

J’espère que cet article a pu répondre à vos questions. Amis éleveurs n’hésitez pas à partager en commentaires vos astuces ou vos méthodes naturelles pour venir à bout de ses petites bébêtes. 😃